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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/145

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La chaleur produite fut si grande, qu’une portion de la tige s’amollit et se fondit.

Sous peine d’un désastre complet, il dut abandonner sa malencontreuse tentative.

Il était si dépité qu’il eut, un instant, malgré le danger auquel il se serait exposé, l’idée de tenter une descente.

Mais, il réfléchit qu’après tout, il valait mieux essayer encore de raccommoder les ailes, que de s’exposer imprudemment.

Tant qu’ils ne descendraient pas, ils étaient absolument en sûreté.

Le magasin de l’arrière renfermait même une provision suffisante de « lévium » liquide, pour parer à une déchirure ou à une déperdition de gaz.

D’ailleurs, la nuit allait venir dans quelques heures ; le moment était mal choisi pour faire un autre essai de réparation de l’appareil planeur.

Alban rentra donc dans la salle commune et, la tête entre ses mains, s’absorba dans ses pensées.

En lui-même, il ne voulait pas s’avouer vaincu.

Il faudrait bien qu’il découvrît le moyen de sortir d’embarras, et de faire, avec l’aéroscaphe, une rentrée triomphale à Saint-Cloud.

Le soleil commençait à décliner vers l’horizon.

De la hauteur où ils se trouvaient, les aéro-