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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/162

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mettait bien, n’aurait pas le même sort que la Princesse des Airs.

Malgré ses beaux projets, l’Américain conservait encore quelque crainte.

Alban avait dû raconter au docteur Rabican la première tentative criminelle.

Qui sait si, dans sa douleur, l’infortuné père n’ordonnerait pas une enquête, dont l’issue pourrait être fatale à l’Américain ?

Cette pensée gâta sa joie.

Il avait beau être sûr de n’avoir pas laissé, derrière lui, de preuves matérielles de son forfait, ses antécédents étaient si déplorables qu’il parvenait, avec peine, à se rassurer complètement.

Le docteur Rabican, lui, était rentré à l’institut un peu avant l’heure du déjeuner.

Il expliqua, avec un grand calme où perçait néanmoins un peu de contrariété, à sa femme et à Alberte les incidents qui avaient signalé l’ascension de la Princesse des Airs.

Le docteur ne voulait pas effrayer les deux femmes, et elles avaient une telle habitude d’ajouter une foi aveugle à ses paroles, qu’elles s’en tinrent strictement à ce qu’il leur raconta.

Il serait toujours assez tôt pour leur annoncer une catastrophe, si elle se produisait.

On se mit à table.

– Tiens, fit remarquer Alberte, Ludovic est en retard aujourd’hui.

– Il n’est pas bien difficile de deviner où il