Aller au contenu

Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sans objet, voilà, tout simplement, les résultats qu’aura produits votre découverte !…

— Il est certain que les cuirassés de vingt millions, les canons longs et courts, à freins hydropneumatiques, deviendront parfaitement inutiles lorsque, sans risques aucuns, un aéroscaphe, monté par une demi-douzaine d’ingénieurs, pourra, en lançant commodément quelques bombes électriques, anéantir toute une flotte, ou une ville grande comme New York ou Londres… J’oublie encore, ajouta Alban avec son sempiternel sourire d’ironie, les progrès considérables que fera la science météorologie que…

— On arrive déjà à produire des pluies artificielles et à détruire les trombes, en tirant dessus à coups de canon… Le temps viendra où l’homme pourra faire, à sa guise, la pluie ou le beau temps.

— En attendant, je connais un météorologiste qui sera plutôt vexé, lors de la première ascension de la Princesse des Airs.

— Vous voulez sans doute parler de mon vieux camarade Bouldu ?…

— Précisément.

— Sans lui vouloir de mal, je vous avoue que je ne serai pas fâché de la contrariété qu’il éprouvera. Je lui garde rancune de la manière dont il a agi envers vous.

— Je ne lui en veux plus. Je suis persuadé que ce coquin de Jonathan, son âme damnée, a été pour beaucoup dans notre brouille… Enfin, je