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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/52

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Puis, passant brusquement à un autre ordre d’idées :

– Et Mme Van der Schoppen, et vos huit charmants enfants, comment se portent-ils ?

– Admirablement… Mme la professeur Van der Schoppen devient d’une force étonnante. Elle m’a guéri, hier soir, d’un point de côté, de façon si magistrale, que j’ai bien cru qu’elle avait exagéré la dose… Je suis resté deux heures sans pouvoir bouger… Quant aux enfants, ils se soignent entre eux toute la journée. Ils sont couverts de bleus et de pochons ; mais leur santé est superbe… Par exemple, ce que je ne comprends pas, c’est l’ignorance et la mauvaise éducation des gens de ce pays-ci. Les parents d’un enfant, que mon petit Karl a voulu guérir d’une entorse, sont venus me dire mille injures, et me menacent d’un procès.

– C’est une injustice criante, railla Jonathan.

– Assez sur ce sujet, interrompit M. Bouldu, j’ai à vous parler, mon cher professeur, et sérieusement…

– Je vous écoute.

En quelques phrases brèves, nettes et saccadées, Van der Schoppen fut mis au courant des événements de la journée.

Quoiqu’il estimât fort M. Bouldu, qu’il regardait comme un admirable savant, seulement trop entiché de certaines idées, il ne lui donnait pas entièrement raison dans la querelle. Rivalité médicale à part, il rendait entièrement justice