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Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/75

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Karl, d’ailleurs, promit solennellement d’être muet sur l’escapade.

À cette heure, les avenues du parc étaient encore presque désertes ; on n’y voyait que quelques promeneurs, attirés par la beauté de cette matinée de printemps.

Les trois jeunes gens étaient ravis de leur équipée ; et ce fut avec une joie de précoces conspirateurs qu’ils se glissèrent, les uns après les autres, par la petite porte de la palissade.

Le chien de garde, pour qui Ludovic avait eu l’attention d’apporter un morceau de sucre, signala leur arrivée par ses aboiements.

Alban apparut au seuil de la seconde porte, et introduisit, lui-même, ses visiteurs, dans l’atelier.

Il fronça légèrement les sourcils à la vue du jeune Van der Schoppen ; mais la physionomie naïve et loyale du petit Allemand le rassura.

D’ailleurs Yvon répondit de lui.

Quant à Ludovic, il s’était déjà précipité du côté de l’aéroscaphe, et demeurait perdu dans une muette contemplation.

Bientôt Yvon et Karl partagèrent son émerveillement…

Sur des traverses de bois s’allongeait une vaste coque d’acier et d’aluminium qui jetait, aux rayons du soleil, mille éclairs éblouissants.

L’aéroscaphe avait à peu près la forme d’un gigantesque fuseau, percé de quelques étroites fenêtres.