Aller au contenu

Page:Guitton - Le Rouge - La Princesse des airs - En ballon dirigeable, 1900.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

– Oui, demanda Karl, qui avait écouté ces explications en donnant tous les signes de la plus profonde et de la plus religieuse attention, vous avez dit tout à l’heure, monsieur Alban, que le moteur qui actionne vos hélices et vos ailes devait être d’une très grande puissance, et en même temps d’un très faible poids ?…

– Voilà une objection qui prouve beaucoup de bon sens, répondit Alban. La difficulté de trouver un moteur à poids léger, a longtemps retardé la science aéronautique. Grâce à l’air liquide et à l’électricité combinés, je l’ai enfin découvert, après de longues et pénibles recherches.

– C’est même le secret de ce moteur que Jonathan a vainement essayé de vous dérober ! s’écria Yvon.

– Précisément…

– Pourquoi, demanda Ludovic, l’aéroscaphe est-il construit presque complètement en aluminium.

– Parce que c’est un métal à la fois très résistant et très léger.

Alban fit voir à ses visiteurs l’intérieur de l’aéroscaphe, divisé en cinq pièces confortablement aménagées : celle de l’avant, munie d’épaisses vitres de cristal, devait être occupée par le timonier, qui avait, à sa portée, les différents leviers commandant la vitesse ou la direction.

La seconde, sur laquelle s’ouvraient les portes, était la salle commune ; la troisième renfermait