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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - De roc en roc, 1900.djvu/105

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— D’abord dit Alban, le ravin où nous avons abordé si miraculeusement, s’appellera le « Ravin de l’Aéroscaphe ».

— Oui, approuva Mme Ismérie, mais je suis d’avis, dans cette nomenclature, de faire plutôt usage des noms et des prénoms des amis que nous avons laissés là-bas !… À notre retour, ils s’apercevront, ainsi, que nous n’avons pas cessé un instant de penser à eux.

— Sans doute, interrompit Ludovic. Mais il serait injuste de nous oublier nous-mêmes… Je demande à donner mon nom à la caverne de sel, dont j’ai si malencontreusement provoqué l’éboulement.

— C’est trop juste, s’écria-t-on de toute part, en riant. Désormais cette caverne s’appellera la « Caverne Ludovic ».

— Moi, dit Armandine à son tour, je voudrais baptiser de mon nom, une des petites rivières qui tombent dans le lac.

La motion fut adoptée à l’unanimité, à la grande joie de la petite fille.

Alban lui-même prenait goût à ce jeu, et s’amusait comme un enfant. Il donna le nom de « Mont Alban » au pic d’où il était si miraculeusement descendu en parachute.

Mme Ismérie se contenta de devenir la marraine du petit lac où l’on avait, pour la première fois, pêché des truites et des saumons.

Alban fit la remarque qu’il n’allait plus rester grand-chose pour les parents et les amis.