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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/158

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Les arbres, d’abord clairsemés au sortir de la prairie, se faisaient, maintenant, de plus en plus rapprochés les uns des autres.

À tout instant, il fallait faire le tour de buissons épineux.

Aussi, après tant de détours. Alban avait-il entièrement perdu la notion de la route suivie.

Les voyageurs étaient complètement égarés.

Ils durent bientôt s’arrêter tout à fait : un inextricable rempart de buissons leur barrait le passage. Ludovic s’était affaissé, anéanti, entre les racines d’un pin couvertes d’une longue mousse grise, et faisait d’héroïques efforts pour ne pas pleurer.

Alban, sérieusement inquiet, laissa l’enfant se reposer, le rasséréna par de bonnes paroles ; puis, l’on se remit péniblement en marche.

Tout d’un coup, l’aéronaute poussa un cri de joie.

– J’aurais dû y songer plus tôt, s’écria-t-il. Dans une heure nous serons arrivés à l’aéroscaphe.

Il venait de se coucher à plat ventre ; et l’oreille appliquée sur le sol, il écoutait avec une profonde attention.

– Que faites-vous donc ? demanda Ludovic qui, hébété de fatigue et de froid, ne comprenait plus.

– C’est très simple. Les corps solides, sans en excepter la terre, sont d’excellents conducteurs du son…