Aller au contenu

Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ne perdait pas de vue Jonathan qui, en présence de cette réconciliation, n’avait pu réprimer un rictus diabolique.

Quand le calme se fut un peu rétabli, le docteur Rabican prit place entre M. Bouldu et le professeur Van der Schoppen ; et il consentit, de bonne grâce, à accepter la présidence du tribunal improvisé.

– Je vous en conjure, mes chers amis, dit-il d’une voix pleine de trouble, pardonnez à ce malheureux ; mais qu’il raconte sans détours, la part qu’il a prise à la catastrophe de la Princesse des Airs et peut-être à la mort du malheureux Alban et de sa famille.

Jonathan avait aussitôt compris tout le parti qu’il pourrait tirer de la bonté du docteur Rabican.

– J’ai déjà tout avoué, s’écria-t-il d’une voix lamentable. Je suis profondément repentant de mes crimes, et je ne demande qu’à les expier. La meilleure preuve que je puisse vous donner de ma conversion, c’est que je vais raconter tout ce que je sais sur le sort de Ludovic Rabican… L’enfant n’est pas mort…

Comme un habile comédien qui ménage ses effets, Jonathan eut un silence après cette déclaration capitale.

– Où est-il ? Parlez ! demanda le docteur avec angoisse.

Jonathan poursuivit, de la même voix larmoyante :