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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/47

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une ville de la frontière russo-allemande, et qu’Yvon ne recevait pas d’ordinaire. On la lui avait expédiée avec un paquet d’autres journaux.

L’article était imprimé en tout petit caractères, dans un coin du journal, lorsque le regard d’Yvon fut arrêté par la singulière disposition typographique du document.

Distraitement, d’abord, il le parcourut. Il eut comme un éblouissement. Le journal lui tomba des mains. Il le reprit, mais il tremblait de tous ses membres, tant son émotion était grande.

Malgré les efforts qu’il faisait pour se dominer, les caractères gothiques de la gazette allemande dansaient devant ses yeux.

– Mais oui, s’écria-t-il après une seconde lecture, en se levant tout d’une pièce pour courir porter la bonne nouvelle à M. Bouldu, ce sont eux !… Osca… prince… es… air, c’est l’aéroscaphe, la Princesse des AirsPerdition

Ici, le front du jeune homme se rembrunit.

– Ils sont en perdition ou y ont été… Heureusement qu’à la ligne suivante le mot rassurez laisse de l’espoir… Rabi… c’est évidemment le docteur Rabican… dovic, Ludovic !… Ce scélérat de Jonathan a donc dit vrai, pour une fois… Et la signature… ban Moli… évidemment Alban Molifer, ne permet de conserver aucun doute.

Yvon s’était précipité dans le laboratoire paternel. M. Bouldu, en ce moment occupé à collationner plusieurs cartes des vents dominants, reçut fort mal son fils.