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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/69

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un très faible degré, la notion du temps. Il n’arrivait jamais à l’heure aux rendez-vous. Quand il se trouvait dans un endroit où il se plaisait, les heures s’écoulaient, pour lui, comme des minutes ; et il s’étonnait, naïvement, après une demi-journée entière passée à discuter, de voir venir la nuit. Il lui semblait qu’il n’était là que depuis un quart d’heure.

Dans sa fièvre d’étude, il avait totalement oublié M. Bouldu et le docteur Rabican.

Il fut fort surpris de constater qu’il avait laissé passer toute une semaine sans aller voir ses amis, et sans prendre de leurs nouvelles.

– Je serai donc toujours aussi distrait, murmura-t-il… Je me suis plongé jusqu’aux oreilles dans les paperasses ; et j’ai tout oublié. Je suis vraiment un étourdi et un égoïste.

Pour se punir de sa distraction, le professeur décida qu’il commencerait par se rendre chez son ami Bouldu, sans faire la promenade qu’il s’était promise. Le météorologiste, après avoir grondé son ami de son indifférence, le mit au courant des événements des jours derniers.

Van der Schoppen se réjouit franchement de la bonne tournure que prenaient les recherches du docteur Rabican.

En entendant parler de l’Himalaya et de l’Asie centrale, il dressa l’oreille.

– Je voudrais bien, soupira le professeur, que vous fussiez de retour de votre exploration ! Vous pourriez me fournir les renseigne-