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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/72

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partie, les frais considérables de l’expédition, multiplia les démarches afin d’obtenir officiellement, de son gouvernement, une mission ethnographique pour les régions de l’Himalaya.

Grâce à ses honorables antécédents scientifiques, grâce surtout à la protection d’un ministre dont il avait été, autrefois, le camarade, à l’université d’Heidelberg, il eut la chance de réussir, et fut mandé à Paris, à son ambassade, pour recevoir des lettres qui l’accréditaient, officiellement, près des souverains des pays qu’il comptait traverser.

M. Bouldu et le docteur Rabican essayèrent, eux aussi, d’obtenir une mission du gouvernement français. Leur proposition fut acceptée avec joie par le ministre ; mais le budget de l’année n’était pas encore voté, et les formalités indispensables exigeaient des délais qui auraient reculé l’expédition à plusieurs mois. Force fut donc de passer outre, et de se contenter d’une subvention qu’accorda la Société de Géographie.

Un matin que M. Bouldu, entouré de guides et d’indicateurs de chemins de fer, étudiait sur une carte, les divers itinéraires, Jonathan Alcott se présenta devant lui.

Depuis qu’il savait que l’expédition était décidée, il évitait le plus possible, d’attirer l’attention, guettant une occasion de parler seul à seul, à M. Bouldu, quand il le saurait bien disposé.

Justement ce jour-là, Yvon était allé déjeuner chez les Rabican ; et Jonathan avait fini de calli-