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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/77

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tuées !… Elles retarderont notre marche en exposant, sans profit pour personne, leur santé et leur existence !

– Vous avez en partie raison, mon père, mais je dois dire aussi que le sentiment qui guide Mme Rabican est très légitime et très humain… Elle l’a déclaré, tout à l’heure, devant moi, elle mourrait d’inquiétude et de chagrin si, après avoir cru si longtemps son fils perdu, il lui fallait encore se séparer de son mari… Ce ne serait pas, d’ailleurs, le premier exemple d’expéditions de ce genre entreprises par des femmes. On cite les noms de plusieurs voyageuses célèbres.

– Oui, mais elles étaient d’un tempérament très robuste, et avaient été entraînées de longue date aux fatigues et aux privations.

– Mme Rabican et Alberte seront soutenues, dans les épreuves qui nous attendent là-bas, par la foi profonde qu’elles ont au succès de l’entreprise… Pour retrouver son fils, la mère de Ludovic supportera les plus dures privations, triomphera de tous les obstacles… D’ailleurs, ne sommes-nous pas là pour les protéger ?

– Après tout, conclut M. Bouldu, cela m’est égal… Qu’elles viennent si elles le désirent… C’est plutôt Rabican que moi que cette question regarde.

Yvon Bouldu était à la fois vexé et satisfait.

Il était vexé de la décision que son père avait prise d’adjoindre Jonathan Alcott à l’expédition, et il était heureux de voir que M. Bouldu n’eut