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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/94

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temps. L’aéroscaphe, en effet, ne marchait qu’à la même vitesse que le courant aérien dans lequel il était plongé.

Les Russes, qui profitaient du même courant, bénéficiaient en outre de l’impulsion de leurs hélices et de la forme plus allongée de leur aérostat.

– Il est forcé qu’ils nous rattrapent, pensa Alban. La Princesse des Airs est dans le même cas qu’un esquif abandonné au fil de l’eau, et que poursuivraient de vigoureux rameurs… Je ne vois pas, après tout, conclut-il, pourquoi j’essaierais de les éviter. Ils pourront peut-être nous porter secours…

La nuit était tout à fait tombée.

Alban, qui n’avait pas quitté sa lunette marine, remarqua, à l’arrière du dirigeable, une sorte de lueur rougeâtre ; et perçut le bruit sourd de continuelles détonations. Il s’expliqua bientôt ce fait, qui l’avait, d’abord, fortement intrigué.

– Ils doivent employer comme moteur, songea-t-il quelque puissant explosif. Il est certainement plus facile d’emporter quelques kilos de dynamite qu’une machine à vapeur qui peut, d’un instant à l’autre, enflammer le gaz hydrogène… Pour mon compte, je préfère, à tout cela, l’électricité.

Les Russes se rapprochaient de plus en plus.

Le bruit des détonations de leur moteur était devenu très perceptible.

Alban, qui n’avait pas quitté son observatoire, eut l’idée de héler ses collègues inconnus… Pour