Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/159

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[ Notes ]

i. Paul Diacre et Grégoire le Grand confirment la vérité de ce récit.

ii. Espèce de maladie contagieuse qui n’est nulle part définie, mais qu’on peut regarder comme une des nombreuses sortes de peste si souvent confondues sous le même nom.

iii. Il ne mourut que le 7 février (en 590).

iv. Grégoire Ier, dit le Grand, qui occupa le trône pontifical du 3 septembre 590 au 12 mars 604.

v. Comme magistrat romain.

vi. Celui de moine. Voyez sur ce pape : Mabillon, Vet. Analecta, l. II.

vii. Il avait été attaché, de 579 à 590, à l'église de Constantinople.

viii. Ou bien : Mais le préfet de la ville de Rome, qui était frère (germanus) de Grégoire, intercepta le message...

ix. Feria quarta, le quatrième jour de la semaine, le mercredi.

x. Ainsi nommée par opposition à Carthage en Espagne (Giesebr.).

xi. À Carthage résidait le præfectus Africæ.

xii. Sur ce Mummolène, voyez Fortunat VII, 14 et X, 3 ; peut-être est-ce le même aussi dont a parlé Grégoire dans le sixième livre.

xiii. Voyez l’Histoire des Lombards de Paul Diacre, III, 22 à 26 et IV, 1.

xiv. Partie de l’ancienne Rhétie qui forme aujourd’hui le canton du Tésin ou la Suisse italienne.

xv. Coresium ; peut-être faut-il lire Comesium, et appliquer ce passage au lac de Côme, situé en effet dans le territoire de Milan et traversé par l’Adda. Il s’appelait d’abord lacus Larius ; il a pris de la ville de Côme (Comum), bâtie à son extrémité méridionale, son nom nouveau qu’il portait peut-être déjà du temps de Grégoire de Tours.

xvi. Pour augurer du sort de l’armée entière, suivant que ce guerrier aurait ou non réussi.

xvii. Le royaume de Sigebert se prolongeait donc jusque dans le Milanais ; voyez A. de Valois, Rer. francic., livre XV (Ruinart).

xviii. Autharis qui régna de 584 à 591.

xix. Dom Bouquet remarque, dans sa note sur ce passage, que les historiens des Lombards, notamment Paul diacre, ne font aucune mention de ce Paul, et que le successeur d’Anharis fut Agilulf, duc de Turin, élevé au trône par le choix de Théodelinde, veuve d’Antharis, et du peuple Lombard. Le duc Agilulf succéda en effet à Antharis et régna jusqu’en 615, mais comme il était Arien, quelques historiens prétendent que sa femme Théodelinde le ramena à la foi catholique, qu’il fut baptisé et prit alors le nom de Paul. C’est la sans doute le fait qui a donné lieu à l’assertion de Grégoire de Tours. Du reste ce fait est demeuré douteux.

xx. Le lieutenant du comte.

xxi. Les percepteur des tributs ou des redevances dus au roi étaient demeurés responsables de leur recouvrement, et obligés de fournir eux-mêmes ce que ne pouvaient payer les contribuables, comme les décurions dans l’empire romain.

xxii. Mabillon et Ruinart ont savamment éclairci à l'aide de ce passage les formes de la messe dans l'église des Francs.

xxiii. C'est-à-dire qu'elle fut condamnée à la plus forte récupération civile prononcée contre les voleurs par la loi romaine.

xxiv. Cum tabulis : on appelait tabularii les esclaves affranchis devant l’Église ; le maître se présentait à l’église, remettait son esclave à l’évêque en présence du clergé et du peuple, et demandait qu’on rédigeât l’acte d’affranchissement qui portait le nom de tabula.

xxv. Le résurrection de la chair.

xxvi. Fortunat parle à plusieurs reprises (VIII, 17-18 ; IX, 7) de cette Justine et l'appelle nièce de Grégoire. Dom Ruinart en conclut qu'elle était la fille de Justin mentionné par Grégoire (Miracles de Saint-Martin, II, 3) comme ayant épousé sa sœur.

xxvii. Præposita : c’était la première dignité dans le couvent, après celle de l’abbesse.

xxviii. Ad tabulam ; on appelait tabula la petite table creuse où l’on jetait les dez, comme on dit encore, table de trictrac. Ces mots lurdere ad tabulam, tabalis, ad tabulas, reviennent fréquemment dans les écrivains de ce temps, et semblent quelquefois indiquer des jeux différens, mais dont une table creuse est toujours une pièce principale.

xxix. Barbatorias celebrare ; mot qui vient de ce que, les acteurs de ces scènes mettaient des masques et des barbes ; c’est ainsi qu’on a dit depuis mascarade.

xxx. Je soupçonne que ce n’est pas ici un nom propre, et que l’abbesse voulait parler de sa nièce, petite orpheline.

xxxi. Toilette de fiancée.

xxxii. Quoique Childebert se fût contenté d'abord de l'exilé et de le dépouiller des ses biens ; voyez le neuvième livre.

xxxiii. Tous les manuscrits portent ici Chilpéric ; c'est un tort de substituer à ce nom celui de Childebert, en s'appuyant sur le livre précédent et sur une prétendue vraisemblance. Il n'y a nulle invraisemblance à ce qu'un seigneur franc qui avait comploté la mort de Childebert, eût aussi trempé dans celle de Chilpéric, surtout lorsque c'est la torture qui le fait parler.

xxxiv. Vir tribunitiœ potestatis ; le sens des mots tribunus, vir tribunitiœ potestatis, à cette époque et dans les États barbares, a été, parmi les savants, le sujet de nombreuses contestations qu’ils se seraient épargnées s’ils n’avaient pas prétendu donner à chaque fonction un nom spécial, et à chaque mot un sens unique et bien déterminé. Tant de précision dans la nature des fonctions publiques et dans le langage n’appartient pas à un état social si désordonné ni à une civilisation si grossière ; le même mot y sert pour des fonctions différentes, la même fonction y a plusieurs noms, des fonctions très diverses sont confondues. Ainsi le mot tribunus, emprunté aux institutions romaines, se trouve employé pour désigner, 1° un officier militaire ; 2° un gardien des prisons et des forts ; 3° un officier monacal subordonné à l’abbé ; 4° un vicaire ou lieutenant du comte ; 5° un percepteur des tributs publics ; 6° un syndic de ville, etc. La seule assertion générale qu’on puisse se permettre sur le sens de ce terme, c’est qu’il indiquait le plus souvent une fonction inférieure à celle de comte, et qui servait de degré pour parvenir à celle-ci.

xxxv. C’est-à-dire le 2 avril, au lieu du 26 mars, le 22e jour de la lune de mars au lieu du 15e.

xxxvi. L'évêque d'Antioche appelé autrement Siméon.

xxxvii. Au traité d’Andelot, livre IX.

xxxviii. Clotaire, nom que les textes carolingiens écrivent Hlotarius, répond au mot allemand Tauter, qui signifie pur, sans tache, brillant. Notez toutefois que dom Ruinart ne voit dans le souhait de Gontran qu'une allusion à la puissance de Clotaire Ier.

xxxix. Vulgairement Yriez, Yzary, etc. — Cf. livre VIII, Miracles de Saint-Martin, III, 39 et Gloire des Confesseurs, XI. — Voyez encore la vie d'Arédius attribuée à Grégoire, et la pièce 20, l. V, de Fortunat.

xl. Le monastère de Saint-Yriez en Limousin.

xli. Ce testament rédigé conjointement par Arélius et Pelagia, à la date du 1er novembre 573, a été conservé par de nombreuses copies et souvent publié. La dernière édition qui en ait été donnée est celle des Diplomata chartœ de Brétigny et Pardessus.

xlii. Limoges dont il avait été le premier évêque.

xliii. Habacuc, 3, 27. La citation de Grégoire n’est pas exacte.

xliv. Aujourd’hui Sarvar sur le Baab, en Hongrie.

xlv. Les Priscillianistes, objet de l’une des plus iniques persécutions dont l’histoire des hérésies offre l’exemple : saint Ambroise de Milan et saint Martin de Tours s’y opposèrent tous deux et prêchèrent la tolérance.

xlvi. En novembre 397, à ce que l'on croit.

xlvii. Nous avons ce précieux testament, qu'on attribue à l'année 475, Diplomata chartœ, I, p. 23.

xlviii. Comme les canons ne permettaient pas que la même église eût à la fois deux évêques, il y a lieu de croire qu’ils furent simplement administrateurs de l’église de Tours pendant une longue vacance. Du reste la série des évêques de Tours que donne ici l’historien ne s’accorde pas toujours, ni pour l’ordre, ni pour la durée, avec les faits épars dans son récit.

xlix. Sept mois a dit Grégoire dans son troisième livre.

l. Martianus Mincus Felix Capella, né en Afrique, peut-être à Carthage, et qui écrivit, vers le milieu du Ve siècle, un ouvrage intitulé Satyricon, et divisé en neuf livres, espèce d’encyclopédie, moitié en prose, moitié en vers. Les deux premiers livres forment un ouvrage distinct ; c’est l’apothéose de la philologie et son mariage avec Mercure, sous la forme d’une allégorie. Dans les sept derniers Capella traite des sept sciences qu’énumère ici Grégoire de Tours, et qui embrassaient alors toutes les études. Cet ouvrage, écrit en style barbare, valut à son auteur une grande célébrité, et fut longtemps adopté dans les écoles du moyen âge.