Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/37

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tiers qui en revient au seigneur Gontran sera compensé à son égard par le tiers appartenant au seigneur Childebert dans la cité de Rosson[1] xxiv. Il est également convenu que, conformément au traité qui a été fait entre le seigneur Gontran et le seigneur Sigebert de vertueuse mémoire, ceux des Leudes qui, après la mort du seigneur Clotaire, ont prêté d’abord serment au roi Gontran, et qui ont été convaincus d’avoir passé dans un autre parti, seront renvoyés des lieux qu’ils sont venus habiter ; et de même ceux qui, après la mort du roi Clotaire, auront prêté d’abord serment au seigneur Sigebert, et se seront ensuite transportés dans un autre parti, seront renvoyés de la même manière. Il est également convenu de maintenir les dons faits par lesdits rois à l’Église ou à leurs fidèles, ou ce que, avec l’aide de Dieu, ils voudraient encore à bon droit leur conférer ; comme aussi qu’aucun de ces fidèles n’aura à souffrir aucun préjudice en ce qui lui reviendra légalement et légitimement dans l’un ou l’autre royaume, mais qu’il lui sera permis de reprendre et posséder ce qui lui appartient ; que si, dans l’interrègne, l’un d’entre eux, sans l’avoir mérité, était dépouillé de quelque chose, après avoir été entendu, il en obtiendra la restitution, et chacun possédera en toute sûreté ce qu’il aura tenu de la munificence des rois précédents, et possédé jusqu’à la mort du roi Clotaire de glorieuse mémoire, et ce qui a été depuis ce temps enlevé aux fidèles leur sera actuellement restitué ; et comme, au nom de Dieu, les susdits rois se sont liés d’une union pure

  1. Selon les uns, Rosson-le-Long, bourg entre Soissons et Vie-sur-Aisne ; selon d’autres, Rosson dans le diocèse de Beauvais.