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4°. Une traduction latine du martyre des sept Dormans.

Enfin on a attribué à Grégoire de Tours plusieurs écrits qui ne sont pas de lui.

De tous ces ouvrages, et malgré quelques faits ou quelques détails sur l’esprit et les mœurs du temps, épars dans les recueils de légendes, l’histoire ecclésiastique des Francs est le seul qui soit demeuré pour nous important et curieux. Tout porte à croire que ce fut le dernier travail de l’auteur ; son récit s’étend jusqu’en 591, époque voisine de sa mort, et presque tous ses autres ouvrages y sont cités, tandis que l’histoire des Francs ne l’est dans aucun. Elle est divisée en dix livres. Le premier, résumé absurde et confus de l’histoire ancienne et universelle du monde, serait aussi dépourvu d’intérêt que de vérité chronologique s’il ne contenait quelques détails sur l’établissement du christianisme dans les Gaules ; détails de peu de valeur, il est vrai, quant à l’histoire des événemens, mais qui peignent naïvement, et quelquefois avec charme, l’état des esprits et des mœurs ; peu d’anecdotes de ce temps sont plus touchantes, plus poétiques même que celle des deux Amans : ce livre finit à la mort de Saint Martin de Tours, en 397. Le second