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âe docie et de savant peuvent être pris Tun pour Vautre , c’est lorsqu’on ne veut désigner que la pianière intellijgente et raîsonnée dont ils savent j et que Ton fait abstraction de l’objet du savoir. Mais les ternies d’émdit et de savane ne peuvent jamais se mettre i*un pour l’autre , parce qu’ils difièrent en tout point, et par l’objet, et par la manière : cette différence est SI grande, que savant est toujours un éloge ; au lieu que Ion dit quelquefois, par une sorte de mépris, qu’un homme n*est qu’un érudit*

Ces trois termes se disent des personnes ; mais il n’y a que docte et savant qui se disent des ouvrages. On dit d’un livre qui contient beaucoup de faits de littérature et mnà nombre de citations, non pas qu’il est érudit, mais quil est rempli d’érudition. On dit un docte commentaire, pour marquer que l’érudition y. est employée avec discrétion et avec intelligence. Un ouvrage est savant quand on 7 traite les grands principes des sciences rigoureuses , ou qu’on es jr emploie pour la fin particulière qu’on se propose. (B. ) j

524. ESCALIER, DEGHi, MONTEE.

Ces trois mots désignent la même chose , c’est-à-dire , cette partie d’une maison , qui sert , par plusieurs marches , à monter aux divers étages d’un bâtiment , et à en descendre. Mais escalier est aujourd’hui devenu le seul terme d’usage ; degré ue se dit plus que par les bourgeois, et montée, par le petit peuple. ( EncycL V , 229. )

Cest peut-être marquer avec assez de justesse l’abus de ces trois mots ; mais ce n’est pas en caractériser l’usage. Je crois que ï escalier est proprement la partie d’un bâtiment qui sert à monter et descendre ; que degré est l’une des parties égaies de Y escalier t qui sont élevées les unes au-dessus des autres, Eour en faire parvenir successivement du bas en haut , ou du aut en bas ;- et que la montée est la pente plus ou moins douce de ïescalier, ce qui dépend de la hauteur et de la largeur do chacun des degrés. ( B. )

52S. ESPÉRER, ATTENDRE.

« Le premier de ces mots , dit l’abbé Girard , a pour objet le succès en lui-même, et il défiene une confiance appuyée sur quelque motif : le second regarde particulièrement le motnent heureux de l’événement , sans exclure ni désigner , par sa propre énergie, aucun fondement de confiance. On espère d’oDtenir les choses ; on attend qu’elles viennent. c II faut toujours espérer en la bonté du Ciel, et attendre, san^ murmurer, l’heure de la Providence.