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53o. ÉTOGUDIi ëTëNTB, KVAPÔaé, £GEATELE.

Tj étourdi est celui en cpn la vivacité du caractère nuit à la réflexion ; Y évaporé, celui à qui la légèreté de Tetiprit ôte la faculté de réfléchir ; Véventé, celui qu’un degié de plus d’irréflexion et de légèreté prive d’idées même et d’esprit ; IVcervêlé, celui en qui la Tougue du caractère, des passions ou de9 plaisirs , détruit le iugeiyent.

L étourdi, faute de se donner le temps 4^ la réflexion et de l’attenti-in, brouilljè et confond toutes ses idées, comme dans ua moment d’étourdissement les objets sfi brouillent et se confoadent à la vue. L’évaporé manque de la force de réflexion qui constitue la raison, comme une liqueur qu on a laissé éva^ porer a perdu la force qui était sa principale qualité. Une li- 3ueur éventée a perdu toute sa saveur. Tjécervete, par son défaut e jugement, fait supposer en lui l’absence de Ut cervelle où Ton croit qu’il réside.

Le caractère dé Vécervelé se marque par des actions déréglées , sans mesure et quelquefois sans biit. On dit courir comme ma écervelé,

Cest un écervelé qui court sans savoir ou. lâ étourdi se fait reconnaître à ses actions , quelquefois inco* iiérenles et contraires à seà intérêt», à se !^idées babihieHes , à ses Volontés même. Vévaporé, n’ayant dé ]MÎncipes Sur rien , agit d*jrprès la fantaisie du itooient. h’éventétie s^applid[oe qu’à des nraiseiies , et ne se fait i^emarquer cfBie par des ndittues. Les airs et tes inodes’, voilà le domaine de Yèveniéi il ne va pas plus loin : V évaporé ^rxe sa légèreté sur les plus grands inféré^ Ile (ft vie ; un grand iiitérêt peut fixer Y^wrtti et le fercf^r A la réflexion : Yécer^eté ne èonnaît d’intérêt que cdm de Ia fibâsion -ou de la fantaisie qui le tratisporte âatls le ttiottif*»^* U étourdi peut mhnqUet, sans te vû^’loir^ aux égards, aux GOn venantes , à sès^evoirs même ; Yévaporé n’y attache aucune importance ; ï éventé n’y pense pas 5 Yécen/êlé les foule aux |^îed«. iiétourdi petit cesser de l’êtie qtiand Tâge l-aura mûri : une étourderie peut niêih’e n’être que le ïésoliat passager d’4in«90u^ <^vement de vivacité datis an caractère ordinaireftient réfléchi. Un écérvetéyçf^tiX , quand ses p2»saiot)% se serbni calmées , acquérir 4e’ jugement qui tùi ’mniîmie : un ëyQpôréne Betst jamais qu’na homme sans raison ; un éventé ne sera jamais cju’un sot.

  • li’ étourderie , quelquefois âiifiaMe dans la jeunesse, vi^le

au moins l’indulge’m !^ , parce qu’elle petit s’unir à des qualités très^stitbâbles : on né peut avoir d’é^ime pour on caraclèie évaporé ; ïéyMCé inspire du m4>ris : on craint Yécerydé, dont les folies peuvent devenir dangeKenses. (F. G.)