Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/216

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un arrêt pour déclarer qu’elle recevra leur témoignage.

D’ailleurs ces hommes sont connus. Ils ne débutent point dans leur métier. Je lis dans le rapport de M. de Bastard à la cour des pairs sur le procès de Louvel :

« On assurait que le nommé Chignard avait dit le 7 mars : « Il y a encore trois Louvel ; nous n’avons qu’à mettre la main dessus, et dans dix jours, il n’y aura plus de Bourbons. » Le nommé Anversin [1], désigné comme ayant entendu ce propos, avait été appelé et allait être interrogé, lorsque l’on apprit que ces individus étaient tous deux agens de police, et que, cherchant, sans se connaître, à pénétrer réciproquement leur opinion, ils avaient, par un zèle mal entendu et dans l’intention répréhensible de s’exciter l’un l’autre, tenu chacun, des propos extrêmement condamnables en eux-mêmes, mais qui, dans cette circonstance, ne devaient mériter en aucune façon l’attention de la justice [2]. »

  1. Les journaux l’ont appelé depuis Vauversin ; mais, on ne conteste point que ce soit le même individu.
  2. Rapport fait à la Cour des Pairs dans le procès suivi contre Louis-Pierre Louvel ; par le comte de Bastard pair de France ; no. 237, page 368.