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Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/274

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plus monté et le plus capable d’entreprendre l’exécution de quelque projet ; et que sur les propositions que je lui ferais, je verrais dans quelles dispositions se trouveraient les officiers ses collègues, attendu qu’ils manifestaient des craintes qu’on ne changeât la loi du recrutement, ce qui serait contraire à leur avancement, me proposant d’en informer l’autorité, au cas qu’il y eût un danger véritable ; qu’il est vrai que j’ai eu, il y a environ sept à huit jours, une entrevue avec le sieur Baptiste et un officier inconnu qui me fut amené par ledit Baptiste dans ladite maison, vers les dix heures du matin ; qu’il est vrai qu’on porta du pain et une bouteille de vin que nous bûmes ensemble ; qu’il est vrai que, voulant connaître la pensée de cet officier, je lui dis : « Vous êtes donc bien mécontent ? d’après ce que m’a dit Baptiste ; vous autres qui êtes des mangeurs de redoutes, je ne sais pas pourquoi vous ne faites aucune entreprise ; » à quoi l’officier répondit : « Mais vous, comment feriez-vous ? » Je lui dis que trois cents hommes, divisés en six postes, suffiraient pour faire le tout, et que si je dirigeais l’attaque, je marcherais sur le Capitole, et successivement sur les autres postes.

D. Dans la suite de cette conversation, avez-vous