Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/276

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les dix heures du soir, vous ayez de nouveau rencontré l’officier dont il s’agit, et que celui-ci vous ayant fait des reproches sur le peu d’exactitude que vous aviez apporté au rendez-vous qui vous avait été donné pour la matinée du même jour, vous lui avez répondu que vous regrettiez de n’avoir pu vous y rendre, mais que vous aviez supposé que Baptiste s’y rendrait ; que, du reste, le travail marchait ; que la précipitation pourrait tout gâter ; que vous pensiez qu’avant de mettre la main à l’œuvre, il fallait savoir ce qui se passait sur les frontières d’Espagne ; que les troupes qu’on y envoyait étaient bien plutôt pour empêcher l’introduction des journaux et la propagation des principes des libéraux espagnols, que pour empêcher l’invasion de la peste ; que l’arbre de la liberté avait été planté sur toutes les frontières d’Espagne, et que l’on y était en pleine insurrection ; que le départ de ces troupes diminuant la force de la garnison, le projet n’en serait que beaucoup plus facile à exécuter-, que, du reste, pour l’exécution de ce projet, il ne fallait admettre ni les officiers retraités ni les militaires en demi-solde, parce qu’ils n’étaient capables de rien ?

R. A répondu qu’il est vrai que le vingt-cinq du courant, vers les dix heures du soir, il rencontra le