Page:Guizot - Sir Robert Peel, 1859.djvu/14

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père, aux plus éclatantes satisfactions de l’orgueil paternel !

De très-bonne heure le jeune Peel donna lieu de penser que l’ambition et la confiance de son père ne seraient point déçues. Dans tout le cours de son éducation, au collège de Harrow comme à l’université d’Oxford, ses travaux et ses succès firent présager pour lui une brillante destinée : « Peel, l’orateur et l’homme d’État, était mon camarade de classe, dit lord Byron dans ses Mémoires ; nous étions bien ensemble Il y a toujours eu sur son compte, parmi nous tous, maîtres et écoliers, de grandes espérances qu’il n’a point trompées. Dans les études classiques, il m’était très-supérieur ; pour déclamer et comme acteur, j’étais au moins son égal. Hors de l’école et dans notre vie libre, je me mettais toujours dans de grands embarras, lui jamais. Dans l’école, il savait toujours sa leçon, moi rarement ; mais quand je la savais, je la savais presque aussi bien que lui. En instruction générale, en histoire, etc., je crois que je lui étais supérieur, comme à la plupart des garçons de mon temps. » A l’université d’Oxford, lorsqu’il subit les examens exigés pour les grades, le jeune Peel obtint un honneur presque sans exemple, dit-on, le premier rang dans les études mathématiques et physiques aussi bien que dans les études classiques. Dès qu’il sortit de l’université, son père, qui ne voulait pas perdre un jour de l’avenir auquel il aspirait pour lui, s’assura la vacance électorale du bourg de Cashel, dans le comté de Tipperary, en Irlande, et