Il y a bientôt six ans, au moment de la mort de sir Robert Peel, j’éprouvai un vif désir de lui rendre un hommage public et de faire pressentir quelles seraient, selon moi, sa physionomie propre et sa place parmi les hommes qui ont gouverné leur pays; mais il est difficile de parler des morts, même des meilleurs, en présence des sentiments qui éclatent autour de leur cercueil, et quand il semble qu’eux- mêmes soient encore là et entendent les paroles dont ils sont l’objet. Un hommage sérieux n’est rendu avec convenance qu’un peu loin de la tombe, quand les passions amies ou ennemies se sont calmées, sans que l’indifférence ait encore commencé. J’avais de plus un motif personnel de réserve. La dernière fois qu’il avait pris la parole dans la chambre des Communes,
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