pauvre peuple, lui qui aime tant les spectacles ; il lui faut un roi qui lui en donne de grands et de beaux, et celui-là ne sera pas vilain. Pauvre peuple !
Adieu, sire.
Où vas-tu donc ?
Étudier le sang que je vous ai tiré hier.
Mais vraiment, tu sais que j’aime que tu sois là… maintenant surtout ! Tiens, je me sens pire.
Non, non, vous vous trompez. (À part.) Il me tiendrait jusqu’à ce soir, et puis les Écossais ont de bon vin et il Faut boire avec eux pour se rendre populaire, c’est ce que ne comprend pas ce barbier… aussi la différence…
Je n’aurais pas dû le laisser partir, mais il le voulait à toutes forces… Pendant qu’il est parti, si Angelo était là (il remonte la scène, rejette un coup d’œil dans la galerie et referme la porte) il ne me verra pas ainsi, je peux l’appeler… C’est que, s’il le savait, il serait capable de me donner une maladie de dix-huit mois. Comme il est méchant, cet homme-là ! je le crains, et j’ai beau l’enrichir, il est insatiable. M’aime-t-il lui-même ?… Angelo ! Angelo ! (Il soulève une tapisserie.) Viens, vieux juif, ne crains rien, il est parti.