côtes s’enfoncent. Les fleurs de son visage ont mouillé la pourpre. Il est mort ! Pleurons ! Désolons-nous !
Tu t’échappais de l’Orient ; et tu me prenais dans tes bras toute frémissante de rosée, ô Soleil ! Des colombes voletaient sur l’azur de ton manteau, nos baisers faisaient des brises dans les feuillages ; et je m’abandonnais à ton amour, en jouissant du plaisir de ma faiblesse.
Hélas ! hélas ! Pourquoi allais-tu courir sur les montagnes ?
À l’équinoxe d’automne un sanglier t’a blessé !
Tu es mort ; et les fontaines pleurent, les arbres se penchent. Le vent d’hiver siffle dans les broussailles nues.
Mes yeux vont se clore, puisque les ténèbres te couvrent. Maintenant, tu habites l’autre côté du monde, près de ma rivale plus puissante.
Ô Perséphone, tout ce qui est beau descend vers toi, et n’en revient plus !