ces seins, où repose l’amour, ce ventre lisse, ce dos ployant, tout ce corps si beau, il se tordra dans le cilice raide qui, plus immobile que ton visage, ô solitaire ! ne montre pas non plus les douleurs qu’il recouvre… Mais elle n’ose encore, elle frémit, elle prend la chaînette d’or à pointes crochues, elle la fait tourner sur son pouce, le sang part, il voltige en pluie légère et des gouttes épaisses coulent sur sa poitrine, comme des perles rouges ; ses genoux s’entrechoquent, ses yeux pâlissent, sa tête s’en va, elle tombe sur ses coussins, elle se pâme, elle t’appelle…
Où donc ? où donc ?
Où est-elle la femelle en chaleur qui court par les bois ? je la flaire, je geins, je crie, je gueule, mes narines la sentent, mes yeux ne la voient point ; à l’ombre, au pied d’un chêne, dans la boue, je veux sur ses reins tièdes me vautrer jusqu’à l’aurore.
Quelle herbe a-t-il donc prise pour baver comme il fait ? sa queue est droite, il bombe son dos. — Tu souffres donc aussi, toi ! D’ordinaire cependant tu es tranquille, et le matin ce sont tes grognements pacifiques qui m’éveillent, quand tu grattes à la porte pour avoir à manger.
D’autres, à la même heure, entendent à leurs côtés les cris joyeux d’un petit enfant.