Mais il en est sorti.
La création de même en est sortie. T’imaginerais-tu, comme les païens, qu’elle se meut par des lois propres et en vertu seulement de son existence ?
Oh ! non, c’est par la volonté de Dieu que pensent les hommes et que poussent les plantes.
Et ce n’est pas par sa volonté que le mal se fait, le mal qui se produit par Satan, lequel est son serviteur, son fils, comme l’archange Gabriel ? Il punit les pécheurs, en enfer, et il présente aux fidèles ici-bas l’amorce des tentations ; le Diable est donc nécessaire, il faut qu’il soit… A-t-il un corps, le Diable ?
Si le Diable a un corps ?
S’il en avait un, il ne serait pas partout à la fois, comme Dieu qui, étant esprit, est partout à la fois ; mais s’il est esprit, il est donc Dieu ou plutôt partie de Dieu, et enlever une partie au tout n’est-ce pas détruire ce tout ? Or, retrancher à Dieu une portion de lui-même, c’est nier Dieu. Tu ne nies pas Dieu, le Diable est en Dieu… tu adores Dieu…
À moi, mes filles !