Page:Gustave Flaubert - Trois contes.djvu/201

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Mattathias (ben Margalot), docteur de la loi, brûlé vif sur l’ordre d’Hérode le Grand, avec quarante-deux habitants de Jérusalem, pour avoir voulu enlever les aigles romaines de la grille du Temple (p. 188).


Mithra ou Mithras, dieu des anciens Perses, dont le culte s’introduisit à Rome vers 67 avant Jésus-Christ et fut aboli au IVe siècle.


Néhémias ou Néhémie. — Juif qui raconte sa propre histoire dans le second livre d’Esdras (Ve siècle avant J.-C.). Captif en Perse, il obtint du roi Artaxercès Longue-Main, dont il était l’échanson et le favori, le droit d’aller relever Jérusalem. Il accomplit cette œuvre avec un génie admirable, rebâtissant les quartiers de la ville et ses murs, pacifiant le peuple, lui enseignant la foi dans ses destinées, remettant surtout la loi (thora) en vigueur. C’est sous son gouvernement que le dernier des prophètes, Malachie, prédit qu’un jour Élie ressusciterait d’entre les morts pour annoncer le Jugement dernier ; et c’est, sans doute, à cette prophétie que Flaubert fait allusion, page 146.


Pappus (p.188), général d’Antigone ; il dirigeait les troupes de ce dernier contre les trois Hérode (Hérode le Grand, Joseph et Phéroras, ses deux frères). Joseph ayant été défait et tué par Pappus, celui-ci fit trancher la tête de son cadavre, malgré les supplications de Phéroras qui offrait de racheter le corps de son frère pour cinquante talents. Mais Pappus, à son tour, fut battu et tué par les troupes d’Hérode. Hérode fit trancher la tête de son cadavre et envoya ce trophée à Joseph, pour le consoler du sort de Phéroras, leur frère commun.


Pharisiens. — Juifs orthodoxes, conservateurs, qui professaient l’observance rigoureuse de la loi et de la tradition.


Philippe (Hérode), oncle d’Hérodias et d’Agrippa, et frère du tétrarque Antipas. Philippe avait reçu d’Hérode le Grand,