N’a-t-on pas vu encore en 1866 et en dépit de la Convention, un soldat hessois du service de santé recevoir à Frohnhofen un coup de feu, à dix pas, d’un soldat prussien, quoiqu’il l’eût prévenu en lui criant qui il était et lui eût montré son brassard[1] !
Le docteur Landa se félicite de ce que « l’ennemi cesse de l’être dès qu’il est désarmé ou inoffensif, soit qu’il ait été blessé, soit qu’il se rende de gré ou de force. Mais, dit-il, il faut inculquer cette idée aux troupes, parce qu’il n’y a rien de si déshonorant que de trouver sur le champ de bataille des cadavres criblés de coups de baïonnettes, preuve irréfragable de la férocité avec laquelle on les a tués, après qu’une première blessure les eut fait tomber[2]. »
En France nous relèverons l’opinion du général Trochu, qui se fonde sur ce que « en campagne le soldat détruit pour détruire, comme font les enfants, s’il n’a pas reçu préalablement une forte éducation spéciale, commencée dans la paix, continuée dans la guerre[3].
La nature des soldats français, dit-il, « peut se plier, quand on sait l’y contraindre par l’é-