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CHAPITRE III.

nuer que ceux-ci ne signaient la Convention qu’avec l’arrière-pensée de laisser aller les choses comme par le passé. Aussi la proposition fut-elle écartée d’emblée et sans discussion, tant le raisonnement que nous venons de tenir venait à la pensée de tous.

Puis donc qu’il y a quelque chose à faire pour l’éducation des troupes, mais que ce quelque chose n’a point été spécifié par la Convention, il ne reste plus qu’à renvoyer les vœux de la Conférence de Paris à leur véritable adresse, c’est-à-dire à chacun des signataires de la Convention en particulier. Ils les examineront sans avoir de compte à rendre à personne. Nous espérons néanmoins qu’ils reconnaîtront combien ces désirs sont légitimes et combien il est facile de les satisfaire. Déjà d’ailleurs les vœux des sociétés ont été partiellement exaucés en ce qui touche les règlements militaires, lesquels ont été revus dans plusieurs pays et sont en harmonie avec le droit nouveau. — L’explication périodique de la Convention en temps de paix ne serait pas d’une exécution plus difficile. Partout on rappelle aux troupes, dans des instructions régulières, les choses qu’il importe qu’elles sachent ; or la Convention de Genève