dance avec leurs familles[1]. À Santiago, en 1865, on pourvut par une souscription publique, aux besoins de cent vingt-trois marins espagnols faits prisonniers par une corvette chilienne[2]. Dans la guerre du Schleswig, en 1864, les prisonniers internés à Copenhague furent traités avec tous les ménagements désirables ; ils étaient bien logés, bien nourris ; ils avaient chaque jour deux heures de promenade sur les remparts de la citadelle, et pouvaient écrire à leurs parents. Un témoin oculaire, impartial et désintéressé, affirme qu’ils étaient tous gais et contents[3].
Il en a été de même aux États-Unis pendant la triste et grande guerre de la sécession, au moins dans les États du Nord. Les prisonniers y étaient traités avec tous les égards et les ménagements que l’on était en droit d’attendre d’un peuple humain et chrétien. On veillait à leur entretien avec une minutieuse sollicitude, et des mesures sévères étaient prises pour qu’ils ne manquassent de rien. Comme ceux de Copenhague, non-seulement ils ne se plaignaient pas, mais encore la gaieté régnait par-