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HISTOIRE DE LA CONVENTION.
et codifiés[1] ; c’est quelque chose aussi que de les avoir complétés par des dispositions humanitaires qui auront certainement pour résultat, selon le vœu des gouvernements eux-mêmes, « d’adoucir les maux inséparables de la guerre, de supprimer des rigueurs inutiles et d’améliorer le sort des militaires blessés[2]. » Ce traité « était hautement réclamé par l’humanité[3]» ; l’empressement de toute l’Europe civilisée à le signer l’a bien prouvé. « La Convention de Genève, a-t-on dit, est un progrès dans le développement du droit de la guerre sur terre, qui doit être prisé aussi haut, plus haut peut-être encore, au point de vue humanitaire, que la Dé-
- ↑ Das Kriegsrecht des nemzehnten Jahrhmderts, 4.
- ↑ La Convention est d’ailleurs perfectible. Déjà la Conférence des sociétés de secours, tenue à Berlin, en 1869, a songé à la faire compléter, et a formulé, entre autres propositions, la demande d’un article nouveau ainsi conçu :
« En cas de guerre, les Puissances non belligérantes seront invitées à mettre à la disposition des parties engagées, pour soigner les blessés dans les hôpitaux, les médecins de leurs armées, dont elles peuvent se passer sans que le service ordinaire en souffre.
Ces médecins délégués seront placés sous les ordres des médecins en chef de l’armée belligérante, à laquelle ils seront attachés. » - ↑ Protoc. de la Confér. de Genève, 1864, 3.