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Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/270

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vola, enveloppant le rocher, la barque ; une sorte de trombe vint râler en tourbillons sous les pieds des spectateurs entassés devant le sémaphore, échelonnés sur la falaise.

Dagorn fit :

— Le voilà qui regagne le canot !… il n’est pas seul !…

On distingua deux formes que l’équipage aidait à remonter ; puis Corentin devint visible, et l’autre se détacha nettement, très petite.

Le guetteur expliqua :

— Un mousse !

Déjà le sauveteur plongeait une seconde fois, nageant vers le rocher. Quand il fut de retour, on put reconnaitre les longs cheveux ruisselants sur le dos, la coiffe blanche d’une femme, dans la nouvelle victime sauvée.

Guivarcʼh cria, tremblant d’émotion :

— Yvonne !

Une exclamation lui répondit. Hervé était derrière lui, pâle, honteux, à moitié fou de douleur, bégayant :

— C’est encore lui qui l’a sauvée !

Quelques instants après, un homme était également arraché à l’écueil et réuni sur le canot de sauvetage aux autres naufragés.

— Il en a une chance, ce diable de Larvor ! s’écria Dagorn.

S’élevant au vent des récifs, puis laissant porter,