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Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/272

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VI

Le lendemain matin, un peu après le lever du soleil, la mer étant redevenue complètement calme et des vols de mouettes, de goélands, se poursuivant entre la presqu’île de Roscanvel, Grand-Gouin et la côte de Léon, la Corentine, à hauteur des Capucins, pêchait le maquereau.

Une jolie brise d’est-sud-est avait succédé à la furieuse tempête apportée les jours précédents par le suroît, et rien n’était délicieux comme le spectacle de cette matinée de mai, avec son ciel bleu, à peine tacheté de quelques nuages blancs très légers, glissant ainsi que des gazes minces.

Dès l’aube, Garrec, à un coup d’œil jeté au-delà de la jetée, avait immédiatement reconnu qu’il y aurait du maquereau ce matin-là, tant la rade était