Aller au contenu

Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

Ce fut Lagadec le premier, qui, au petit matin, constata l’extraordinaire disparition de la Marie-Anne.


— Faut vraiment qu’elle se soit envolée : hier soir encore elle était là à deux brasses de la cale !

— Bah ! riposta Marhadour, posant à terre la crosse du fusil qu’il venait de décharger sournoisement devant la maison de Garrec, pour sonner à sa façon le réveil aux nouveaux mariés. Faut croire que ton patron aura été l’amarrer un peu plus loin ! Sans ce damné brouillard de malheur, tu la verrais, ta Marie-Anne, son pavillon toujours frappé au bout du mât, car il doit dormir à cette heure, le Jean-Marie-Hervé, il s’en est assez donné au bal de cette nuit !… Ah ! ah !…