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Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/45

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III

Entre la pointe escarpée du Toulinguet et la falaise géante qui, découpée en véritables fjords scandinaves, se prolonge pendant plus d’une demi-lieue avant d’aller finir à la pointe de Pen-Tir, la côte s’échancre profondément sur un espace de six à sept cents mètres pour former une des plus admirables plages de sable que l’on puisse voir, une plage adossée à des dunes montueuses, remuées comme des vagues, la plage de Pen-hat.

Là, sur cette grève dorée, vient s’écrouler en nappe de neige, en tourbillons d’écume, en vagues folles, l’immense lame de l’Atlantique, que la tempête apporte de l’horizon sans rencontrer d’obstacles, mugissante et furieuse : les épaves y abondent, sinistre témoignage des naufrages qui ont lieu dans ces dangereuses régions.