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Page:Gustave Toudouze - Péri en mer, 1905.pdf/92

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VII

Deux jours plus tard, à l’aube, Pierre Guivarcʼh et son neveu flânaient le long du quai, assistant au départ de la petite flottille camaretoise pour la pêche.

La tempête complètement disparue, la mer clapotait légèrement sous une jolie brise d’est-nord-est. Derrière la presqu’île de Roscanvel, le ciel débarrassé de nuages rougissait peu à peu ; des reflets d’une délicatesse exquise miroitaient dans les eaux du port, gagnaient plus loin la rade, découpant nettement l’originale silhouette de la vieille chapelle gothique et du fortin rouge, si curieusement plantés à quelque distance l’un de l’autre sur la jetée naturelle fermant le port, et qui donnent sa physionomie spéciale, tout à fait unique, à Camaret.