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VIII.

LE JARDIN DES OLIVES.


Comme sainte Thérèse en contemplation,
Ce qui trouble mon cœur de plus d’émotion,
Ce qui lui fait subir les douleurs les plus vives,
C’est la sueur du sang du jardin des Olives.
Seigneur, vous aviez vu notre endurcissement.
Et notre ingratitude et notre aveuglement ;
Et malgré les tourmens où votre âme est livrée,
L’Enfer encor puissant sur la terre égarée :
Hélas ! voilà pourquoi sortait à flots le sang
De ce front accablé, de ce cœur innocent !
Et pourquoi vous disiez au milieu du supplice :
« Mon Père, oh ! s’il se peut, détournez ce calice ;
Cependant, qu’il soit fait ainsi que vous voulez ! »
Tout-à-coup vos regards par l’ange consolés,