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ce liquide nutritif une sorte d’affinité particulière, et à mesure que ses molécules arrivent dans le torrent circulatoire, il augmente rapidement la quantité de l’hématosine, et, par suite, le nombre et la proportion des globules sanguins.

Il ne faut pas oublier que le médicament qui fait l’objet de mon travail n’agit ainsi que par suite du fer qu’il renferme.

En acceptant le fait comme démontré, à quoi le fer doit-il cette propriété inestimable de régénérer les globules sanguins ?

La réponse à cette question me paraît assez facile. Le fer doit cette propriété à sa présence normale et constante dans la matière colorante renfermée dans ces corps microscopiques ; en effet, comme le fait observer M. Liébig, les globules de sang renferment une combinaison de fer qui ne se rencontre dans aucune autre partie du corps. Cette combinaison agit avec les divers réactifs employés comme un composé oxygéné de fer. Les recherches de M. Lecanu ont démontré que le fer existait pour un dixième dans les cendres de l’hématosine. Un autre fait qui démontre très-bien la présence du fer dans le sang, c’est l’extraction de l’oxyde de fer du sang par les acides minéraux. Aujourd’hui, du reste, il n’y a plus aucun doute, aucune contestation à ce sujet[1].

  1. Les travaux de MM. Paquelin et Jolly établissent que le fer existe dans le globule du sang sous forme de phosphate tribasique de protoxyde de fer, et démontrent en même temps la solidarité anatomo-physiologique étroite qui lie le phosphate de la partie solide du sang (phosphate de fer) à celui de la partie liquide (phosphate de soude.)