Page:Guy de Maupassant - Une vie.djvu/127

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Enfin, une des hautes portes tourna, découvrant le vicomte et la vicomtesse de Briseville. Ils étaient tous les deux petits, maigrelets, sautillants, sans âge appréciable, cérémonieux et embarrassés. La femme, en robe de soie ramagée, coiffée d’un petit bonnet douairière à rubans, parlait vite de sa voix aigrelette.

Le mari serré dans une redingote pompeuse saluait avec un ploiement des genoux. Son nez, ses yeux, ses dents déchaussées, ses cheveux qu’on aurait dits enduits de cire et son beau vêtement d’apparat luisaient comme luisent les choses dont on prend grand soin.

Après les premiers compliments de bienvenue et