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Page:Guyau - L’Art au point de vue sociologique.djvu/395

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le rythme.

r,K RYTHME. Xili Episode de Miette et Silvèrc dans /a Fortime des ItniK/Dii : II eut un Ircssaillcmcnt, Il resta cnui"l)é, et immobih ;. An fond du puits, Il avait cru distinguer une tête de jeune lille Qui le regardait en souriant -. Mais il avait ébranlé la corde. L’eau agilée n’était plus tiu’un miroir trouble Sur lequel rien ue se reflétait nettement. Il attendit que l’eau se fût rendormie, N’osant bouger, Le cœur l)altant à grands coups. Et, à mesure que les rides de l’eau s’élargissaient et se mouraient. Il vit l’apparition se reformer. Elle oscilla longtemps Dans un balancement qui donnait à ses traits Une grâce vague de fantôme. Elle se fixa enfin (1)... Voici, dans Germinal, des phrases symétriques successives : Les ténèbres s’éclairèrent. Elle revit le soleil, Elle retrouva son rire calme d’amoureuse... Et ce fut enfin leur nuit de noces, Au fond de cette tombe, Sur ce lit de boue, Le besoin de ne pas mourir avant d’avoir eu leur bonheur, L’obstiné besoin de vivre. De faire de la vie une dernière fois. Ils s’aimèrent dans le désespoir de tout. Dans la mort... Tout s’anéantissait, La nuit elle-même avait sombré. Ils n’étaient nulle part, Hors de l’espace, hors clu temps. La révolte, avec son Iiorreur sanglante : Quelques-unes tenaient leur petit entre les bras. Le soulevaient, l’agitaient. Ainsi qu’un drapeau de deuil et de vengeance. D’autres, plus jeunes,. Avec des gorges goullées de guerrières, Brandissaient des bâtons ; (1) La Fortune des Rougon, p. 218.