Page:Guyau - La Genèse de l’idée de temps.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
139
DEUXIÈME APPENDICE

Que me vient cette crainte en mon cœur renaissante ;
Quelque déception d’autrefois m’épouvante,
Et d’après mon passé je juge l’avenir.
Oublions et marchons. L’homme, sur cette terre,
S’il n’oubliait jamais, pourrait-il espérer ?
J’aime à sentir sur moi cet éternel mystère, —
L’avenir, — et sans peur je veux y pénétrer :
Le bonheur le plus doux est celui qu’on espère.