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Pegement e gemeret hui eid hun tréhein ?

Ur skoed eid peb unan

Paud mad é ur skoed ?

Kement-sé a bai peb unan, ha ni er gouni arboal, rak bout zou de labourad, eid mont a Giberen d’er Gerver.

Pegours é lamébel ?

Ardro kreiz dé..

Pegehet é kredet hui é véhemb ar vor ?

 

Mar chom en awel èl me ma, ni e vou ter pé peder ær d’er muian ; mès, hui a hoer, dén n’en dé mestr ag er mor, nag ag en awel.

Eutru, é hamb de lakat de houél.

Damb, prest on.

Chetu ni ar vor, sellet ped ær é eid ma ouiéhemb pegehed é vehamb é tréhein.

 

É ma un ær.

Mar damb ker bean men, ne véhemb ket ter ær ar vor.

Guel véhé get n’ein mont diffonaploh , ha ne véhé ket er mor ker rust.

Penaus ! eun hou huès ? Netra é kement-sé, kuit é vé­hemb eid dansal un tamik.

Ne vouran ket korol ér gissé.

Trugaré Doué, chetu ni arriwet iah pesk.

Combien prenez-vous pour le passage ?

Trois francs pour chacun.

C’est beaucoup 3 fr.

C’est ce que tous paient et nous le gagnons bien, car il y a’à travailler pour aller de Quiberon à Belle-Ile.

Quand partirez-vous ?

A midi environ.

Combien de temps pensez-vous que nous passions sur mer ?

Si le vent reste où il est, nous serons trois ou quatre heures au plus ; mais, vous le savez, nul n’est maître de la mer, ni du vent.

Monsieur, nous allons met­ tre à la voile.

Allons, je suis prêt.

Nous voici sur mer, voyez quelle heure il est. afin que nous sachions combien de temps nous mettrons à passer.

Il est une heure.

Si nous allons si vite, nous ne serons pas 3 heures sur mer.

J’aimerais mieux aller moins vite et que la mer ne fut pas si rude.

Comment ! avez-vous peur ?

Ce n’est rien,, nous serons quittes pour danser un peu.

Je n’aime pas danser de cette façon.

Dieu merci ! nous voici ar­rivés sains et saufs.