Page:Guyot - La Somme des Conciles généraux et particuliers, deuxième édition, tome 1, 1869.djvu/153

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Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur de tous les êtres visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père, c’est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré, et non fait, consubstantiel au Père, par qui a été fait tout ce qui est au ciel et sur la terre ; qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra de nouveau juger les vivants et les morts. Et au Saint-Esprit.

Ceux qui disent : il y a un temps où il n’était pas : avant de naître, il n’était pas ; il a été fait comme les êtres tirés du néant ; il est d’une substance, d’une essence différente, il a été créé ; le Fils de Dieu est muable et sujet au changement, l’Église catholique et apostolique les anathématise. |}


Ce symbole fut signé par tous les évêques, à l’exception de deux, qui furent exilés par l’empereur, avec Arius.

Plus les Eusébiens s’étaient opiniátrés à en repousser le mot consubstantiel (éwooÿouv), plus les Pères s’étaient attachés à l’y maintenir, pour écarter les équivoques de l’hérésie, et {a mettre à nu. Nous verrons toutes les sectes ariennes l’exclure de leurs professions de foi, et par contre, tous les évèques orthodoxes en exiger l’admission comme un témoignage d’orthodoxie, qui seule dissipait toute ambiguïté. Au jugement de saint Hilaire et de saint Ambroise (4), rejeter l’éuooüstov, c’était nier avec Arius la divinité du Fils.

Le mot consubstantiel, objectaient les ariens, n’est pas dans l’Ecriture.

S’il faut exclure d’une profession de foi toute expvession qui ne se lit pas dans l’Écriture, raturez donc, dans les expositions qu’a faites Arius de sa doctrine, une foule de formules de son invention. Le mot consubstantiel n’est pas dans lEcriture quant à la lettre ; il s’y rencontre quantausens en cent endroits. Telle était la réponse d’Athanase.

Ce terme est nouveau, reprenaient les hérétiques.

Pas si nouveau, puisque Eusèbe de Césarée, dans sa lettre où ilrend un compte assez inexact à son Eglise des décisions de Nicée, avoue qu’en traitant de la divinité du

il ; Hilar. de Synodis. — Ambros., |. rir, de Fide, c. 7.