compte que pour 25% ; mais la moyenne propriété de 6 à 50 hectares compte pour 38%.
Mais et les valeurs mobilières ? D’après les discours socialistes, ne sont-elles pas toutes concentrées entre les mains de la haute finance ?
Les faits sont en contradiction avec ce préjugé, comme l’a montré M. Neymark dans une série d’études très documentées.
Nous ne parlons pas des 6 millions de livrets de caisses d’épargne, des 3 milliards qu’ils représentent ; des 450 millions de la caisse d’épargne postale. Mais la rente est répartie entre beaucoup de mains et ne dort pas, comme on le suppose, dans les coffres de capitalistes.
M. Tirard, ministre des finances, disait le 28 mars 1893 : — les titres nominatifs représentent 329.742.000 francs de la rente, les titres mixtes 11.388.000 francs, soit 341.130.000 ; les titres au porteur ne figurent que pour 87.159.000 francs.
La proportion des actions nominatives pour les compagnes de chemins de fer qui, comparée à l’ensemble des titres, n’a pas cessé de monter, s’établit de la manière suivante :
1889 | Moyenne des titres inscrits sur chacun des certificats. | |
Est | 46.13 | 15 |
Lyon | 44.33 | 15 |
Midi | 37½ | 14 |
Nord | 55.90 | 18 |
Orléans | 54.72 | 16 |
Ouest | 39.45 | 12 |
Si on multiplie ces chiffres par le cours du jour,