Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/195

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car la grève de certains ouvriers a amené la cessation du travail pour d’autres : elles ont eu une durée moyenne de vingt quatre jours.


Nombre de personnes
intéressées.
Ayant réussi 369 68,247
Succès partiel 181 98,127
Insuccès 212 92,763


La plupart ont eu pour cause des questions de salaires : celles qui ont été provoquées par la question des non-unionistes ont été de 59 en 90 et de 47 en 1891 ; 51% ont subi un échec ; 36% ont obtenu un succès ; le sort des autres est inconnu ; 468 grèves sur 824, comprenant 120.579.000 intéressés sur 263.507, se sont terminées par des transactions ; et seulement 12 affectant 12.100 ouvriers par l’arbitrage. Ces chiffres ne sont pas inutiles à citer pour détruire l’illusion, si propagée en France, qu’il suffit de prononcer le mot arbitrage et de faire une loi sur l’arbitrage pour mettre fin à tous les conflits.

Les pertes évaluées pour les 295.000 ouvriers que les grèves ont forcés de suspendre leur travail pendant quatre semaines sont de 1.500.000 liv. st. ou 37.500.000 francs.

Le coût de la grève de Hull en 1892, qui a duré huit semaines, est évalué 9.000 liv. (soit 225.000 fr.) pour la ville, et 60.004 liv. st., soit 1.500.000 fr. comme perte de salaire.

M. Bevan, calculant les pertes en salaires, évalués à 5 francs et à 5 jours de travail par semaine pour 110 grèves de 1870 à 1879 en Angleterre arrive à un