vailler, je défends à quiconque de travailler. S’il résiste, tant pis. On tapera.
Dans ces conditions, la grève n’est pas, pour le gréviste, un moyen économique d’agir sur la loi de l’offre et de la demande ; c’est un instrument d’oppression et un épisode de la guerre sociale.
Alors il a recours à la violence. Partout, on voit des groupes se former, accabler d’insultes et d’outrages les camarades qui ne veulent pas s’associer à la grève. À Anzin (1884), on ne se contente pas des menaces ; on dévaste les jardins des ouvriers non grévistes. Deux mille grévistes se portent à la fosse du Renard pour empêcher de remonter ceux qui ont travaillé.
À Montceau-les-Mines au mois d’août 1882, les collectivistes révolutionnaires écrivent des lettres sur papier blanc avec de l’encre rouge ainsi libellées :
« Le comité a condamné, au nom de la justice, le nommé X… à mort.
Les bandes parcourent les routes en vociférant un chant dont voici le premier couplet.
Combattons pour la Révolution
Chagot, Jeannin, Henri Schneider
À la bouche de nos canons,