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CHAPITRE V

L’Évolution de la propriété.


Le collectivisme en est la forme primitive. — Communes agraires. — Nul n’est tenu de rester dans l’indivision.


L’idéal socialiste, tel que l’exposent les programmes que nous avons cités, est le collectivisme ; et même quelques-uns de ceux, qui ne vont pas aussi loin, acceptent cependant l’accaparement de la propriété foncière par l’État sous la dénomination de nationalisation du sol.

Les sociétés ont-elles donc évolué de la propriété individuelle à la propriété collective, pour qu’on puisse dire, en invoquant l’exemple du passé, que là est le progrès ? N’est-ce pas le phénomène inverse qui s’est produit ? Chez les peuples chasseurs et nomades une horde erre à travers une étendue de sol plus ou moins grande, et, quand la tribu se fixe, la propriété reste indivise entre ses membres. À Rome, d’après Mommsen, la commune agraire a été le premier régime terrien de l’Italie ; et partout aussi bien