Aller au contenu

Page:Guyot - Le Boulangisme.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le jetant dans la guerre et il fait la guerre, non pas dans un intérêt national, mais dans l’intérêt de sa politique. Il la fait comme dérivatif. C’est une saignée qu’il donne à l’élément jeune et actif.

Louis-Napoléon Bonaparte avait crié à Bordeaux : « l’Empire, c’est la paix » ! Dès le lendemain, il faisait contre la Russie la guerre de Crimée pour un prétexte qui fait hausser les épaules aujourd’hui ; il a continué par la guerre permanente : Chine, Italie, Mexique, et enfin, pour assurer le trône à son fils, la funeste guerre de 1870 !

M. Boulanger fait répéter aussi « qu’il veut la paix. » Nous avons le droit d’ajouter à sa parole la confiance qu’a méritée celle de Louis-Napoléon.

Serait-il de bonne foi aujourd’hui, qu’il serait emporté par la logique de sa situation : il ferait la guerre, s’il arrivait au pouvoir, parce qu’il ne peut gouverner que par la guerre.

Cette guerre ne serait pas la guerre de la